Critique Littéraire : « Les Chroniques de l’oiseau à ressort », un plaisir en demi-teinte
Que dire des Chroniques de l’oiseau à ressort ? Roman du gigantesque Haruki Murakami (ici traduit par Karine Chesneau et Corinne Atlan) qui mêle noirceur, mélancolie, onirisme et sensualité dans une grande partie de son œuvre. Plus que tout cela, ce qui marque chez cet auteur, c’est son art de nous faire attendre, de nous plonger dans ces atmosphères d’ennui prospectif où la vie même se transforme en une contemplation lascive. Comme dans plusieurs de ses livres, il déploie ici son art du récit surréaliste, mêlant réel et irréel pour perdre le lecteur. Nous suivons Toru Okada, narrateur et héros de l’histoire qui souhaite comprendre la mystérieuse disparition de sa femme. Pour se faire, il se lance dans une quête introspective pendant laquelle il fait