Critique Littéraire : « Ce qu’il advint du sauvage blanc », quand l’imaginaire de la science nourrit les mythes coloniaux
Aujourd’hui, il est question d’un livre récent. Ce qu’il advint du sauvage blanc est un roman de François Garde qui a reçu en 2012 le prix Goncourt, ainsi que les prix Amérigo Vespucci et Jean Gionno. En 2014, il a reçu également le prix littéraire Québec-France Marie-Claire-Blais. Pourtant, le livre a de quoi déranger, notamment par sa tendance à naturaliser un mythe historique tenace et erroné : celui du bon sauvage. Au travers de cette critique, nous questionnerons le récit, mais aussi son processus éditorial. Au cours du XIXe siècle, le marin Narcisse Pelletier se trouve laissé pour mort sur une île au large de l’Australie. Son exil dura dix-huit années au cours desquelles il fut adopté par une tribu locale. Au bout de ce long