Affabulation : Songe du romantique observant la fête

Boris22/ septembre 20, 2022/ Affabulations, Poésie, Publication en Vrac/ 0 comments

Seul au milieu de tous, je tangue entre les vapeurs d’alcool et la caresse de la nuit. Je me sens comme un loup des steppes, et je crois que j’aime ça. Je savoure ma solitude et ne m’en remettrais peut-être jamais.

La mélancolie est une belle compagne, pourtant, je doute qu’elle soit bonne guide. La joie est plus vulgaire, mais le bonheur lui-même n’est-il pas vulgaire ?

La pensée romantique a je crois trop d’emprise sur moi, et je ne sais si la pensée zen représente encore une porte de sortie. Je n’y peux rien, le bonheur semble ridicule quand on l’observe de loin, bien au chaud dans les terres de l’amertume. On voit des gens, ils dansent, ils rient, la vie leur sourit.

Et toi, tu restes là, à côté, calme et stupide. Stupéfait, sans voix. Profondément bête, forcé malgré toi à chercher dans le cynisme une réponse à tes manquements.

Et au fond de toi : la rumination, la tristesse et la pulsion de mort qui te poussent à boire et à ressasser comme la nuit est belle et comme tu aimes à l’observer en étranger, lassé dans ton égocentrisme, comme une âme égoïste qui révolutionne sur l’axe d’un narcissisme malade.

L’art ça bouffe de l’intérieur, c’est vraiment pas pour tout le monde. C’est une boîte de pandore.

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